[ PORTRAIT
] Rémi, en reconversion vers le métier d’aide-soignant
À l’aube de ses 30 ans, Rémi décide de se lancer dans une reconversion professionnelle vers le métier d’aide-soignant. Il est venu à notre micro nous parler de son parcours, des conseils pour s’orienter vers les métiers du soin ou encore des préjugés sur le métier qui l’énervent (…)
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Rémi, je suis actuellement apprenti aide-soignant, je termine la formation cette année.
Quel est votre parcours ?
J’ai travaillé 8 ans dans tout ce qui était conseil à la formation, conseil en développement de carrière. J’avais crée mon cabinet de ressources humaines pour pouvoir accompagner les reconversions professionnelles. Et à l’aube de mes 30 ans, j’ai décidé qu’il était à mon tour de m’orienter vers une nouvelle carrière et notamment vers les soins.
Qu’est ce qui vous a motivé à aller vers les soins ?
J’ai voulu aller vers les soins parce que c’était d’abord mon premier choix d’orientation après le lycée. J’avais envie d’un métier où on se sent utile, où on participe à accompagner des gens qui ont des problèmes de santé. Et j’avais vraiment envie d’être un acteur dans la santé au sens large. Devenir aide soignant c’était vraiment pour moi l’occasion d’avoir un métier où j’allais pouvoir être au sein d’une équipe pluridisciplinaire et participer vraiment activement à des soins.
Qu’est ce qui vous plait au quotidien dans ce métier ?
Ce qui me plait au quotidien, c’est vraiment le fait que ce soit un métier de contact, un métier humain. Je pense qu’on peut difficilement faire plus humain comme métier. On est au quotidien avec les patients. Moi, j’avais vraiment envie d’un métier avec du sens, un métier où je me sens utile, où quand je pars du travail, j’ai l’impression d’avoir accompli quelque chose de ma journée, quelque chose d’utile. Donc là pour le coup, je pense que quand on est aide soignant, on est plutôt servi sur ce volet là.
Et puis ce qui me plaît aussi, c’est de pouvoir vraiment nouer des liens avec les patients ou les résidents qu’on accompagne au quotidien.
Ce qui me plait également c’est qu’on ait une palette d’activités très très large. D’un service à l’autre, le métier d’aide-soignant il change. Un aide-soignant dans un service de chirurgie, c’est pas la même chose qu’un aide soignant en service de psychiatrie ou encore un aide soignant en EHPAD. Enfin il y a autant de missions et de positionnements différents que de services différents.
Des idées reçues sur le métier qui vous agacent ?
La première qu’on a sur le métier d’aide-soignant c’est qu’on réalise uniquement des soins de nursing et des soins d’hygiène. C’est vrai que ça reste une place importante de notre métier. Mais c’est pas que ça aide-soignant. On prend de plus en plus de place dans les échanges avec les autres professionnels de santé. Je pense qu’on a vraiment un rôle à jouer dans la prise en soin, dans l’établissement parfois de diagnostic avec l’équipe pluridisciplinaire. Encore une fois d’un service à l’autre, cette place justement des soins est plus ou moins importante. Donc l’aide soignant ne fait pas que ça !
Une anecdote sur votre métier ?
J’ai travaillé une fois en unité de soins de longue durée et j’ai pris en soin une dame âgée qui avait 102 ans. Un matin elle me regarde avec des yeux un petit peu étranges et elle me dit “Oh vous, vous devez pas être bien plus âgé que moi”. Effectivement 102 ans, j’en ai 30 ! C’était le moment un petit peu rigolo, mais on partage tellement de choses avec les patients que des anecdotes on en a des tonnes !
Un conseil pour s’orienter vers le soin ?
Le premier que je donnerais, c’est de bien se renseigner de tous les métiers possibles, parce qu’il y a une palette de métiers très diversifiés. La chance qu’on a avec les réseaux sociaux ou des pages comme celle-ci c’est que vous pouvez avoir accès à pleins d’informations. Il y a plein de professionnels de santé qui partagent des choses aussi sur Instagram, sur LinkedIn, sur Facebook, donc pas hésiter à aller vous renseigner.
La seconde chose que je dirais, c’est peut être de réaliser un bilan de compétences qui permettrait vraiment de cibler le métier idéal pour vous.
Et puis le troisième, c’est d’oser parce que ce sont de très très beaux métiers, où il manque de monde, où l’emploi est sécurisé dans le sens où vous trouverez de l’emploi partout dans n’importe quel service. Tout le monde est en recherche actuellement, donc il ne faut pas hésiter à y aller.
Et puis surtout, c’est des métiers qui font sens, c’est des métiers utiles où il y a un vrai contact humain et ça, c’est chouette !
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